La liberté, l’aventure, l’idée de pouvoir s’arrêter n’importe où et appeler ça « chez moi » — ça m’a toujours fait rêver. Mais la vie a eu d’autres plans. Le boulot, une famille qui s’agrandit, le quotidien… Mon rêve a dû attendre. Mais voilà : notre tout-petit commence à marcher, ma femme rêve d’escapades, et notre chien ne dit jamais non à une balade. C’était le moment ou jamais.
Avec un budget serré de 15 000 €, un van aménagé en usine, c’était hors de question. Et je n’avais pas envie non plus d’un camping-car cubique des années 90 qu’on voit peiner sur les routes chaque été. Mon plan était simple : acheter un fourgon vide et l’aménager moi-même. On voulait quelque chose de moderne, plus rapide et plus économe. On a fini par acheter un Mercedes Sprinter de 2011. On l’a appelé Scrappy. Il n’est pas glamour, mais assez récent pour éviter les pannes, et assez spacieux pour une famille en pleine croissance.
Les premières étapes étaient… franchement, super fun. Nettoyer l’intérieur, poser l’isolation, réfléchir à l’agencement — j’avais vraiment le sentiment de créer quelque chose. Notre petit adorait s’installer à l’avant et faire semblant qu’on était déjà partis à l’aventure. Je voyais tout si clairement : trois semaines l’été prochain, à sillonner la campagne, à créer des souvenirs. Puis vint l’étape du mobilier. Je me suis toujours cru assez bricoleur, sans viser la perfection — juste quelque chose de pratique. J’ai commencé par une cuisine et un lit double fixe à l’arrière. Mais après deux week-ends à découper, percer et râler, la cuisine était à moitié montée. Et franchement… elle avait l’air amateur.
« Pierre, » m’a dit ma femme en observant mon œuvre, « si tout ressemble à ça, ça va être dur à revendre. » Ce n’était pas méchant, juste honnête. Et elle avait raison.
J’étais à bout. Même si je voulais recommencer, je n’avais ni le temps ni le budget pour engager un menuisier.
Et là… Instagram débarque. Vous voyez ces pubs qui tombent pile au bon moment ? Cette fois, c’était pour une entreprise appelée Simple Vans. Normalement, je trouverais ça flippant. Mais là, j’étais intrigué. Les meubles avaient l’air modernes, solides — et surtout, faciles à monter. Problème : ils n’avaient rien pour les grands vans.
J’ai décidé de les appeler. C’est Ben, le fondateur, qui a décroché. Je lui ai expliqué : un grand van, un petit budget, une deadline serrée, et un besoin urgent d’aide.
« T’as de la chance, » m’a-t-il dit. « On est en train de développer une gamme grande taille, et on cherche un cobaye pour tester les protos. Tu veux tenter ? »
J’étais chaud comme la braise. Quelques jours plus tard, les colis sont arrivés. Et première surprise : c’est léger ! Simple Vans utilise du contreplaqué de peuplier français, solide mais facile à manipuler.