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Camping-car ou grand van : pourquoi plus grand n’est pas toujours mieux

Posté le16/08/2025 par

Une conversation sur les améliorations, les compromis et ce qui compte vraiment dans la vanlife.

La semaine dernière, j’ai eu une discussion intéressante avec mon ami Benedict. Cela fait dix ans qu’il vit son rêve de vanlife avec son fidèle Mercedes Vito aménagé. Les voyages solo pour aller surfer l’été, c’est sa vraie passion. Un frigo rempli de bières fraîches. Juste le strict nécessaire. Il dort dans le van quand il faut, puis, dès qu’il trouve un spot tranquille près d’une bonne vague, il installe sa tente cloche, une moustiquaire portable, une chaise de camping, un carnet à croquis… et il est heureux comme tout.
Sa femme Netty était autrefois sa copilote enthousiaste, mais elle l’accompagne de moins en moins. Pourquoi ? En partie parce que l’été est sa période de travail la plus chargée. Mais surtout, elle veut quelque chose de (beaucoup) plus grand, avec quelques équipements modernes, pour de longs séjours hivernaux en Écosse. Douche chaude et vraie cuisine indispensables. Un lave-vaisselle serait bien, mais elle est prête à faire quelques concessions. Enfin… pas trop non plus.
La solution de Benedict ? Abandonner le van et mettre 45 000 € dans un camping-car.
Je pense qu’il ferait une erreur. Voilà pourquoi.

Le problème du camping sauvage

Benedict adore le camping sauvage : la liberté de se garer sur une plage écossaise, de se réveiller face aux montagnes galloises, ou de trouver un petit coin caché dans les forêts des Landes. Netty aime aussi… mais plus dans un Vito.

Le problème ? Un camping-car crie « JE CAMPE ICI » à des kilomètres à la ronde.
C’est voyant, intrusif, et ça attire l’attention — exactement ce qu’on veut éviter pour passer une nuit tranquille. Les autorités locales ou les propriétaires terriens qui fermeraient les yeux devant un van discret demanderont vite à un camping-car de bouger.

La taille compte (et pas dans le bon sens)

Les camping-cars sont gros. Et lents. Du genre à vous faire réfléchir à deux fois avant de prendre la « petite route pittoresque » que votre GPS recommande. Résultat :

• Les petites routes de campagne deviennent impraticables.
• Les centres-villes se transforment en cauchemar pour se garer.
• Les tarifs de ferry explosent lors des voyages en Europe.
• Les factures de carburant s’envolent — surtout aux prix actuels.
• Des problèmes de stationnement quand il n’est pas utilisé.
• Et de longues files de voitures derrière vous en été.

Un grand Sprinter, même en empattement long, reste avant tout un van : il va (presque) partout où une voiture passe, se gare comme une voiture, avale les longs trajets et ne se présente pas comme une maison de vacances ambulante.

La question de la salle de bain : déjà résolue

Netty veut une douche, et Benedict pense que cela implique un camping-car. Mais le VW Grand California est un van à empattement moyen avec une douche intérieure — preuve qu’on peut le faire dans un véhicule de taille raisonnable.

En réalité, ce n’est pas une question de place, mais de conception et de priorités.

Toilettes : deux écoles de pensée

Installation fixe (cassette ou compost) : toujours prête, mais prend de la place et ajoute de la complexité.
Amovible (Boxio) : sort quand on en a besoin, disparaît le reste du temps. Idéal si vous privilégiez la flexibilité.

En résumé : la salle de bain n’a pas besoin de dominer l’aménagement. Elle doit juste être là quand il faut. Parfois, c’est une petite cabine intégrée ingénieusement ; d’autres fois, un WC amovible et une douche pop-up de type tente que l’on installe en quelques secondes. L’important, c’est l’option — pas de sacrifier la moitié de votre espace de vie pour ça.

La question des 45 000 € : qu’achète-t-on vraiment ?

• Le budget camping-car de Benedict est de 45 000 €. Soyons concrets.
• Option camping-car :
• Modèle d’occasion de 6 à 8 ans.
• Aménagement fixe, impossible à modifier.
• Limitations de taille et d’accès intégrées.
• Coûts d’exploitation plus élevés (assurance, carburant, stationnement).

Option Sprinter hybride pro/autoconstruction :

Pas besoin de choisir entre un aménagement 100 % pro et un 100 % DIY. Laissez les pros gérer la partie technique — isolation, électricité, plomberie, chauffage, fenêtres — puis occupez-vous des finitions : habillage des parois, meubles, détails personnalisés.

Consultez notre guide sur l’isolation pour comprendre pourquoi c’est essentiel, et notre manifeste du design pour garder un aménagement fonctionnel et épuré.

Avec 45 000 €, Benedict pourrait avoir :

• Un Crafter ou Sprinter de 2 ans, faible kilométrage (25 000 €).
• Installation professionnelle des systèmes principaux (15 000 €).
• Un kit Simple Vans Family Classic (3 299 €).
• Matériaux de finition pour l’autoconstruction (1 500 €).

L’avantage Simple Plus

C’est exactement pour ça que nous avons créé Simple Plus : des aménagements intelligents pour grands vans.

Dans un grand van, la tentation est de remplir chaque coin. Résistez. Une vraie salle de bain, une cuisine fonctionnelle, du rangement accessible et un espace pour se détendre suffisent largement. Le reste n’est que désordre déguisé.

Pourquoi les principes comptent encore plus dans un grand van

Paradoxalement, plus on a d’espace, plus il faut de discipline. Notre approche simplify-first vous empêche de remplir le van avec des « au cas où » qui ne servent jamais.

Pour Benedict et Netty, les priorités sont claires :

• Lit confortable.
• Douche chaude intérieure.
• Cuisine pratique.
• Discrétion en camping sauvage.

Concevez autour de ça, et c’est gagné.

Le vrai choix

Ce n’est pas van contre camping-car. C’est évolution contre révolution. Benedict peut faire évoluer son aménagement pour répondre à leurs nouveaux besoins tout en conservant ce qui les a attirés vers la vanlife — ou repartir de zéro avec quelque chose qui changera à jamais leur façon de voyager.

Avec 45 000 €, il peut construire un van que Netty aimera pour son confort et lui pour sa liberté. Ils continueront à atteindre ces spots de surf isolés au Portugal et à profiter de matinées sans gel en Écosse.

La douche ? C’est juste du bon design. Le style de vie ? C’est tout.

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